Voici l’invitation formulée par Sylvie:
Bonjour,
Il me tient à cœur de t’inviter au lancement de mon tout premier livre Longtemps, se taire, qui sera publié cet automne dans la collection « Les salicaires », dirigée par Nicolas Lévesque aux Presses de l’Université de Montréal (PUM).
Le livre, un récit/essai, se veut un écho, une résonnance, un appel à la voix des femmes, des hommes et des personnes queers et non-binaires, un témoignage et une réflexion sur l’impact - direct et indirect - des violences sexuelles de tout ordre sur le parcours d’une vie.
Que tu reçoives cette invitation parce que nous nous connaissons ou que tu sois invité.e par quelqu’un.e qui souhaite soutenir ce parcours, saches que ta présence unique à l’un ou l’autre des lancements sera de l’or pour moi.
Mon cœur sourit et je me sens en sécurité quand j’imagine le lieu du lancement comme un lumineux réceptacle humain. Je me vois déposer dans cet espace bienveillant des années de travail d’écriture, ma vulnérabilité à me dévoiler publiquement dans des aspects douloureux de mon passé mais aussi celle de me présenter tel que je suis devenue, avec mes ombres et mes lumières. Puis me vient l’image du livre qui s’envole vers plus vaste que moi. Mon désir qu’il fasse œuvre utile scintille alors de confiance.
Donc, si tu le peux, merci à l’avance de ta précieuse présence et merci de partager cette invitation dans ton cercle intime ou social.
Vin et amuse-gueules seront servis. Les hôtes de l’évènement seront Nicolas Lévesque, éditeur, Marie C. Tremblay, propriétaire du salon de thé, Myriam Trinh, animatrice pour cette actualité et Catherine Laniel à l’accueil.
À Sutton, s’ajoute, à partir d’extraits du livre, une performance sonore et musicale par Christine Maisonneuve, mise en scène par Maryse Legagneur. Christine, acuponctrice et musicienne, se réjouie de renouer ainsi avec la scène sur un sujet qui la rejoint à différents niveaux. Maryse, réalisatrice et femme engagée, répond à sa mission de créatrice sur des sujets exigeants mais oh combien nécessaires. Agata Jakubczyk fait également parti de ce quatuor comme créatrice d’évènements sur les réseaux sociaux et autres communications, ainsi que pour les aspects visuels de la mise en scène. C’est, pour elle aussi, un engagement du cœur envers moi et pour la cause tout comme ce l'est pour Myriam Trinh qui animera l’évènement. Catherine Laniel, ma fille chérie, sera à l’accueil avec toute sa chaleur et son humanité.
Voici la quatrième de couverture :
Je dénoue ma parole en tant qu’être humain, mère, grand-
mère, artiste, psychologue, féministe, femme en cours
de révolution personnelle – mon célibat est un territoire
libre, libéré. La petite fille, l’adolescente, la jeune femme,
les agressées et les réduites au silence que je porte en moi
me le demandent, me le commandent. Je tiens à leur offrir
mon regard, mes mots, mes réflexions, mon amour, un
lieu de solitude créatrice. Je choisis de bousculer la règle
de discrétion des psychologues sur leur vie privée, celle des
parents qui pensent protéger leurs enfants et petits-enfants
en gardant le secret et celle, plus perverse, de la victime
muselée. Il n’y a pas eu, à l’époque des faits, de plaintes
aux instances policières. Les agresseurs étant maintenant
décédés, il n’y en aura pas non plus.
Mais écrire, c’est déjà porter plainte – l’espoir de ne plus
être seule avec les dommages, l’occasion d’aller chercher
des témoins, après coup. Je renonce au droit civil, civilisé,
et même à la justice sauvage de l’œil pour œil, dent pour
dent, en prenant le pari de miser sur l’œil des lectrices,
des lecteurs. Je souhaite ainsi me relier au plus vaste que
moi-même.
Sylvie Laniel publie, à soixante-treize ans, son premier livre. Elle vit
en forêt, dans une maison bigénérationnelle, en Estrie.
SYLVIE LANIEL
Longtemps, se taire
Pour toutes informations supplémentaires, tu peux me contacter par courriel :
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