Dom Sensitive, alias Dom Trimboli, musicien de Yartapulti/Port Adelaide an Australie, s'est illustré dans quelques groupes mémorables comme les Wireheads, Dom & the Wizards et Critical Energy.
Dom Sensitive n'est pas qu'un simple changement de nom ; c'est une révolution totale, aussi stylisée qu'étrange de la part d'un artiste prolifique dont l'impressionnant catalogue d'enregistrements s'étend sur plus d'une décennie. Fruit de soirées passées aux Milestone Studios, dans le comté de Peramangk, dans les collines d'Adélaïde, avec son ami et collaborateur Tom Spall (The High Beamers, Body Horror), son premier album, Leather Trim, a été soigneusement façonné morceau par morceau.
« [Tom et moi] entrions régulièrement en studio après la tombée de la nuit et réapparaissions pour le petit-déjeuner avec un morceau fraîchement terminé. On répétait ce processus jusqu'à ce qu'on ait plus ou moins rempli un LP 33 tours », raconte Dom.
Le premier album de Dom, Leather Trim, se compose d'un patchwork de hip-hop, de fictions autobiographiques et d'un psychédélisme à couper le souffle. Voyage extravagant et fougueux du début à la fin, le disque regorge de phrases sentimentales, de rythmes mécaniques en boucle, de samples déjantés, de pianos capricieux, de nombreuses astuces studio et d'échos sonores.
Le talent de Dom pour écrire des paroles surréalistes, évocatrices et intelligentes transparaît sans relâche tout au long de l'album, qui présente ses récits les plus captivants à ce jour. Les thèmes centraux sont soigneusement dissimulés par des métaphores ambiguës et des détails parfaitement mis en œuvre (quoique apparemment exagérés), donnant à l'auditeur l'impression d'évoluer dans le décor d'un roman épique. Par moments, les mots sont délivrés avec le débit du rappeur qu'il a toujours imaginé devenir, permettant à une cascade de concepts et de syllabes de jaillir de sa langue à un rythme remarquablement rapide. On y trouve également des moments sincères et candides, où il tente parfois de fredonner avec sa modeste nonchalance.
Dom explique que le son du disque « n'est pas sans rappeler celui d'un robot vintage légèrement défaillant jouant des pistes d'accompagnement lors d'une soirée open mic délirante. Le robot était sans doute un appareil très bien équipé à l'époque, et les musiciens aux micros utilisent des tournures de phrases amusantes. » Les apparitions de vétérans de la musique sud-australienne Georgia Oatley, Vic Conrad, Liam Kenny, Ricky Albeck et Brad Cameron se combinent à l'instrumentation et à la production innovantes de Tom Spall, ajoutant profondeur et saveur à la palette sonore luxueuse du disque.
A ECOUTER ICI :
https://domsensitive.bandcamp.com/album/leather-trim
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