Dans le cadre de mon projet de thèse Poélitiser la langue pour imaginer des relations utopiques., je vous invite à une série de trois workshops qui auront lieu les 28, 29 et 30 août 2025.
Vous pouvez vous inscrire à un ou plusieurs workshops selon vos envies et vos disponibilités.
Tous les workshops auront lieu à dans le local J-6180 de l’UQAM (1420 R. Saint-Denis, Montréal, QC H2X 3S1) de 10h à 17h.
28 août 2025 : Devenir onde: diffracter la pensée pour imaginer un monde en intra-action.
29 août 2025 : Flouter læ langue : comment utiliser læ stratégi·e de·u læ flou·e pour déjouer les binarités du·e læ langue (française) et imaginer un·e mond·e post-genre?
30 août 2025 : Guimauver le monde: comment penser les relations utopiques à travers la matière du marshmallow?
>>> Inscription obligatoire à l’adresse suivante :
YWJvdWxrZXIgISBmYW5ueSB8IGNvdXJyaWVyICEgdXFhbSAhIGNh.
>>> Ce workshop est gratuit et ouvert à toustes
>>> Les personnes PANDC, trans, queer, handi et neurodivergent·e·s sont encouragées à participer. Vous pouvez nous envoyer vos besoins d’accessibilité dans votre e-mail d’inscription.
>>> Avec votre consentement, des photos et des traces des productions du workshop seront conservées et analysées dans le cadre de ma thèse. Des informations plus précises seront envoyées lors de votre inscription.
Devenir onde: diffracter la pensée pour imaginer un monde en intra-action.
29 août 2025.
Ce workshop s'inspire des travaux de Karen Barad pour explorer la diffraction comme métaphore-processus, proposant une alternative aux approches traditionnelles de la connaissance basées sur la réflexion et le miroir. Nous expérimenterons d’abord la matérialité des ondes, leurs interférences et nos perceptions sensorielles de celles-ci. Nous appliquerons ensuite ce processus diffractif au langage, afin d’imaginer une langue ondoyante et performative, afin de développer une pensée et des idées diffractives. Par une variété d’exercices créatifs, corporels, de dessin, de conversations structurées et d’imagination spéculative, nous penserons un devenir onde où la théorie se diffracte dans la matière et la matière diffracte la pensée, générant de nouvelles configurations de compréhension.
Flouter læ langue : comment utiliser læ stratégi·e de·u læ flou·e pour déjouer les binarités du·e læ langue (française) et imaginer un·e mond·e post-genre ?
30 août 2025.
Ce workshop explore la métaphore-processus du flou, d’abord de manière matérielle : comment flouter un objet ? Quels matériaux sont/produisent du flou ? Puis appliquée au français oral et écrit dans le but de dépasser les contraintes de binarités de genre imposées par la langue. Nous discuterons des enjeux de genre dans la langue. Nous explorerons les fontes de caractère post-binaires de bye bye binary et créeront nos propres fontes floues ainsi que leur prononciation. Enfin, nous utiliserons ces nouvelles formes langagières pour imaginer un monde post-genre, qui ne reposerait pas sur une séparation genrée.
Guimauver le monde: comment penser les relations utopiques à travers la matière du marshmallow ?
31 août 2025
Comment penser une monde utopique ? Comment fonctionnerait un monde plus juste et plus équitable pour toustes ses composant·es ?
L’utopie implique un changement de paradigme si complet qu’elle est souvent difficile à imaginer. Pour nous aider à élargir notre champ imaginaire, je propose de partir de la matière guimauve pour ancrer notre pensée. La guimauve est une matière douce, sucrée qui évoque pour moi une image de bien-être. Elle est collante, aérée et versatile. Métaphoriquement, elle est souvent associée à quelque chose de mièvre, sans consistance car trop mou, mais ce manque d’assertivité de la guimauve n’est-il pas en fait une propriété intéressante ? Qu’adviendrait-il si nous essayions de guimauver nos relations aux autres ?
Par des exercices performatifs de spéculations fabulatives connectés à un travail manuel de la matière guimauve, nous imaginerons ce qui constituerait un monde-guimauve et ce que ça ferait de vivre ensemble dans ce monde. Nous porterons notre attention sur les connexions entre la sensorialité de la matière guimauve et la qualité de notre pensée ainsi que sur les difficultés à penser l’utopie et les limites de notre imagination.
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