L'enfance de Jérôme Bauche.
Jérôme. saison 2. épisode 3
épisode final
(d'après l'œuvre de Jean Pierre Martinet.)
vous n'avez vu aucun des épisodes précédents,
c'est sans importance !
Une série théâtrale de la Compagnie Corde Verte.
Mise en scène, adaptation et jeu: Yann Karaquillo.
participation libre mais nécessaire
" Pour moi l'un des plus grands romans de la langue française, injustement méconnu, "Jérôme." de Jean-Pierre Martinet m'a attrrapé par le pan de chemise pour ne plus me lâcher, jusqu'à l'étranglement, l'obsession pour une telle force, et une telle splendeur littéraire. Je tenais là un personnage et un auteur ogre ayant tout dévoré, du russe, de l'américain, du Rabelais, du Artaud, du Céline, du Aragon, de la fable médiévale, Dante et le fantasque le plus éblouissant. (J'en omets tant la liste exhaustive serait étourdissante) ayant tout dévoré pour en faire une histoire unique, étrange, inquiétante et d'un hénaurme et très haut comique visionnaire et tourmenté, seul en littérature. Ce démon érudit était aussi un enfant, profondément fracassé par le monde et la vie. Le bal des autres personnages, la langue incroyablement audacieuse, changeante au gré des aventures traversées, la puissance des images et la profondeur des sensations m'ont vite convaincu que ce Jérôme avait profondément en lui quelque chose à voir avec un acteur dément, espiègle peut-être, un joueur en tous cas ou un metteur en scène baroque et démiurge quand les frontières du personnage et de son auteur sont grignotés par un trouble permanent, diabolique mais très curieusement fraternel. Je comprenais confusément qu'il avait tout à voir avec le théâtre... J'imaginais dès lors cette série en 6 épisodes. La question de la violence symbolique et/ou concrète s'est rarement posée avec tant de force. La maladie d'une société cruelle, eugéniste, libertarienne et néo libérale post quelque chose engendre les enfants monstrueux qu'elle mérite peut-être. Alors comme en temps de grande peste, on danse des danses même macabres, on regarde, médusés les démons du viol, de la luxure, de la lâcheté, du vol, de la torture, de la guerre, de la pédophilie, de l'immondice, de l'avarice, de l'égoïsme s'ébattre dans un feu d'artifice peint par Jérôme Bosch. L'histoire, comme souvent, pleine de bruits et fureurs est encore racontée par un idiot, un monstre de Faulkner, de Dostoïevski, un assassin, un demeuré en victime expiatoire foutrement dangereux. Ici, on rit devant tant de malheurs, car « La première fois tout est tragique !... La deuxième fois, tout est grotesque !...mais on y hurle d'amour."
Yann Karaquillo.
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