DEUX CONTRE UN
Présentation de l’édition JAP
CAROLE LOUIS
08.09>01.11.25 / 10>18:00 / VITRINE RIVOLI
Présentation de l'édition en présence de l'artiste
Deux contre un
Édition de 15 exemplaires numérotés et signés + 5 E.A.
Impression textile (42/42cm sur satin polyester cousus à la main) et canettes boîtes secrètes ready-made (11,6cm/6,6cm et 12,2/5,5 cm) + scanyourcan.com (avec l'aide de Benoît Vleminckx)
Hito Steyerl résume ainsi l’étendue actuelle de la gamification : 'Games as a form of social control'. Cette forme de management largement diffusée s’appuie sur le système de récompenses, en appliquant les mécaniques du jeu à une autre sphère. Cela permet en premier lieu d’obtenir des personnes qu'elles s'impliquent sur des tâches rébarbatives : remplir un questionnaire, acheter un produit, regarder des publicités ou assimiler des informations.
La valorisation unanime de la compétition s’insinue au plus intime de nos vies. La lutte pour la reconnaissance contamine même la recherche du bien être. Sous l'égide du développement personnel, qui au final vise à se rendre plus efficace au travail, se propose un hypothétique moi idéal toujours à portée de main. Si seulement on fait les bons choix, si on coche la bonne case. Toute contextualisation socio-économique en devient superflue. Nous nourrissons sans relâche les algorithmes qui calibreront ensuite le produit idéal. Mais si c'était nous qui étions calibrés pour mieux épouser la production?
En 2025, j'ai obtenu une bourse de recherche de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour travailler sur la gamification. Cet été, j'ai suivi le cours de l'université de Göteborg 'Individual project - Games and artistic practice' donné par Ewa Einhorn, dans le cadre duquel j'ai produit le jeu scanyourcan.com qui accompagne l’édition.
Carole Louis est une artiste pluridisciplinaire, elle vit à Liège et travaille à Leuven.
En exagérant la littéralité des phénomènes ou en partant d'un point de vue naïf, elle développe une vision tragi-comique qui remet en question les relations de pouvoir. Elle cherche à disséquer la solidité du registre affirmatif, dont le statut prétendument incontestable contribue à son invisibilisation. Elle raconte des histoires douces-amères montrant l'être humain aux prises avec ses ambitions et ses aspirations au bonheur.
Elle combine différents médias afin de produire un contexte global qu'elle active souvent au moyen de la performance. Les gestes et les paroles de ses personnages sont régis par des lois arbitraires auxquelles ils s'efforcent d'obéir. Enfermés par la nécessité de s'adapter aux normes et de s'intégrer à tout prix, ils cultivent souvent des clichés grotesques.
Elle utilise des objets du quotidien pour créer des mises en scène ludiques et caustiques, qui soulignent les mécanismes de violence sociale et explorent le pouvoir des injonctions contradictoires. Elle développe ses réflexions en observant les dynamiques de domination présentes dans de nombreuses situations sociales. Elle s'inspire aussi des articles de faible valeur, des stratégies typiques de l'Internet, et du monde du role play.
Carole Louis est née en 1985 à Cologne, elle a grandi dans un petit village wallon, elle a ensuite étudié à La Cambre à Bruxelles et a obtenu son diplôme en 2009.
Elle a exposé au musée BWA (PL), au musée d'art contemporain de Szczecin (PL), au Mu Eindhoven (NL), à la Hoffmann Edition & Gallery et à ICA Cologne (DE), à La Maison des Arts, à Plagiarama, à JAP, à la Space Collection et à La Boverie (BE). Elle a donné des performances au CWB (FR), à La Centrale (BE), lors de Manifesta 9 à Genk (BE), aux festivals ‘Performing Landscape’ et ‘Trouble’ (BE), ‘Performing the other’ à la Kunstverein Wagenhalle e.V. Stuttgart (DE) ainsi qu’à la Biennale Saco à Antofagasta (CL),
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