Projection du film "En attendant Zoro" chez Autrement !

L'ASBL "On Souffle Dans Ton Dos" vous invite chaleureusement à la projection du film "En attendant Zoro".

Présence de la réalisatrice et petit débat à l'issue de la projection.

SYNOPSIS COURT

Dans le huis-clos des maisons, des parents d’enfants autistes espèrent une place dans les services d’accompagnement. En attendant, ils tentent seuls de faire face aux difficultés et aux troubles du comportement.

Dans ce marasme, parfois, avec un peu de chance, l’hôpital leur indique l’existence de Lucas. Éducateur spécialisé, il se rend à leur domicile et tente de les aider.

Bourré d’énergie et d’optimisme, Lucas permet aux familles à bout de souffle de construire une vie plus apaisée sans attendre une solution structurelle qui tarde à venir.
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NOTE D’INTENTION

Pendant deux ans, la réalisatrice, Sarah Moon Howe, a filmé un éducateur spécialisé en autisme qui intervient aux domiciles des familles.
Il y a 20 ans, un enfant sur 150 naissait avec de l’autisme ou un autre trouble du développement. En 2024, on parle d’une naissance sur 48. Cette augmentation est multifactorielle et même si les nouveaux outils de diagnostic ont probablement contribué à une meilleur vision d’ensemble, tous les acteurs de terrain s’accordent à dire qu’il y a, en effet, de plus en plus de personnes dont ce type de troubles réduit considérablement le développement et l’autonomie.
Les services d’aide, d’accompagnement et d’accueil sont débordés. Beaucoup de familles attendent des années pour prétendre à une place/un accompagnement de qualité pour leur enfant handicapé.
En attendant une place dans un centre de diagnostic, dans une crèche, une école ou un institut, les parents se débrouillent comme ils peuvent. Souvent, le père ou la mère arrête de travailler pour rester h24 auprès de son enfant et tenter de le faire évoluer le mieux possible. Et quand la famille est monoparentale comme c’est souvent le cas, la difficulté est encore plus grande.
Dans ce marasme institutionnel, les familles se sentent abandonnées.
La réalisatrice a choisi de ne filmer que des familles dont le niveau d’apprentissage des enfants est faible. Ceux dont on parle peu dans les médias, les oubliés de l’autisme, loin des images de Rain Man, du Good Doctor ou des rencontres du Papotin.
Elle est allée filmer des enfants non verbaux, ceux qui présentent de sérieux troubles du comportement face auxquels les parents sont les plus démunis.
Des parents dont on n’imagine pas la vie quotidienne, cloitrés, sans ouverture vers l’extérieur, sans possibilité de se ressourcer, d’aller au cinéma, de partir en vacances. Une vie qui se résume à parer au plus urgent. Une vie sans répit, où l’on dort peu et l’on s’inquiète beaucoup.
C’est dans ces familles que Lucas se rend le plus souvent.
Débarquant sur son vélo, cet éducateur spécialisé généralement conseillé par l’hôpital, fait figure de véritable Zorro pour des dizaines de familles, en Belgique mais aussi en France.
Quand il entre dans le huis clos des maisons, qu’il écoute les difficultés sans les juger et travaille à renouer les liens entre les membres de la familles usés par les intérêts restreints et les stéréotypies, Lucas permet aux parents de se sentir rapidement compris et soulagés.
Il peuvent alors envisager un quotidien plus apaisé, et commencer à se dire: « tant pis si aucune institution ne peut accueillir mon enfant ».
Le film fait émerger une question obsédante pour chaque parent : comment faire quand la société nous laisse tomber ? Question qui en appelle inévitablement d’autres: que faire quand la prise en charge de l’institution laisse à désirer? Comment faire face aux manques de moyens humains et financiers ? Peut-on envisager une vie sans solutions institutionnelles ?
Enfin, il est traversé par une autre question, plus personnelle et plus douloureuse, celle à laquelle nous, parents d’enfants handicapés de grande dépendance, sommes tous confrontés : qu’adviendra-t-il de mon enfant lorsque je ne serai plus là ?

Réservation souhaitée. Entrée : 10€
02/395.47.60 ou Y29udGFjIHwgYmlvYXV0cmVtZW50ICEgYmU=

Tous les bénéfices de la soirée serviront au joli projet de la "Maison Pao", la petite école inclusive au coeur d'Enghien.

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