Asso LPF & Les Fleurs Vertes présentent
(Boutique les Fleurs Vertes
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FRUSTRATION
Samedi 20 septembre 2025
21 h - 14€
FRUSTRATION
Les présenter une énième fois serait leur manquer de respect. Mais rappeler pourquoi ils sont importants ne peut pas faire de mal. Historiquement liés à la montée de puissance de Born Bad Records, dont ils furent la toute première sortie, les membres de Frustration font figure de grands frères bienveillants de toute la scène indé française. Leur parcours même est symbolique : issus du milieu garage qui tournait en circuit fermé dans les années 90, ils ont délaissé le rock à tatouages/gomina pour tenter autre chose – un truc à la croisée du punk et de la cold wave, de Metal Urbain, Killing Joke, et Joy Division – quand nous redécouvrions tous le patrimoine « synthwave » de la France à travers les compiles BIPPP ou Des Jeunes gens mödernes. Et cinq mecs pas vraiment réputés pour être des dieux de la technique se sont retrouvés investis d’une grâce étrange, entre l’éclosion du génie et l’alignement de planètes : devenus avant-gardistes à la quarantaine commençante, ils ont montré le chemin comme si de rien n’était à toute une génération de groupes qui a pris conscience que oui, c’était possible, ici-même, dans l’Hexagone maudit. Succès critique, grosses ventes, public déchaîné. Le reste est de l’histoire.
Depuis, il faut bien dire que la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Quand on en a eu marre de lire dans la presse musée-rock que rien de bon ne s’était enregistré depuis 1967, on s’est dit qu’on avait peut-être mieux à foutre dans la vie, tout bien pesé, que de choisir la couleur des tapisseries et des cravates italiennes. Et qu’il était temps de replonger dans la fosse, sans se retourner, pour s’assourdir avec quelque chose qui nous appartient. Si l’excitation qui entourait le retour du garage commence à s’essouffler à force de copulation du genre avec lui-même (le prochain groupe qui vient nous jouer le répertoire de Thee Oh Sees a perdu), l’excitation est toujours là, comme au premier jour, à l’heure d’écouter Empires Of Shame, le troisième album de Frustration. « Seulement » le troisième d’ailleurs, en presque quinze années d’existence, comme il sied aux groupes qui ne surfent sur aucune vague, mais creusent avec obstination le même pas-de-vis dans le mur porteur de la légende, pour y accrocher, une fois l’œuvre finie, la médaille du meilleur ouvrier.
Après avoir concassé des montagnes entières sur Relax (2008) et défriché de pleins continents de forêts vierges avec Uncivilised (2012), le quintet se propose de terraformer Mars par projection d’énormes morceaux de banquise, avec cet opus qui se présente, dans un premier temps, comme un retour au froid et à l’antipathie – celle des punks à costumes douteux qui prenaient des noms de capitale polonaise. « Dreams, Law, Rights and Duties », « Just Wanna Hide », et « Excess » servent de béquille dans le genou en guise de bienvenue sur le terrain de jeu de Fabrice, dont la voix parcourt les registres comme un ninja les forêts de bambou, du vague-à-l’âme curtissien au crachat cockney, pour une enfilade de tubes comme on en voit rarement. « Arrows Of Arrogance » marque la pause, mais cette étonnante ballade quasi-smithienne sur fond de boucles plaintives, et qui finit en chant prolétaire, est un des sommets de l’album. « Mother Earth In Rags » sera officiellement un tube, tant sa harangue est baroque, théâtrale comme un discours de Lénine dans un opéra sur le communisme ; « Cause You Ranaway » montre que les mecs ont aussi, peut-être, écouté James Murphy ; et « No Place » (censé avoir été composé à la dernière minute pour faire le nombre), se révèle un tube synth-punk-noise qui générera des pogos monstres en fin de concert.
Frustration est donc un lion d’âge adulte qui n’a pas du tout l’intention de finir en descente de lit, et de subir les injures du pot de chambre. Il paraît que des roquets dont tout le glapissement ne porte que par la grâce de l’amplificateur médiatique, et qu’on désarmerait tout à fait en leur ôtant leur MacBook, continuent de parler du bon temps d’avant. Le roi de la jungle est venu remettre de l’ordre dans la savane, en rappelant aux touristes qu’on ne vient pas chez lui en observateur, comme dans un vulgaire parc naturel. Et l’histoire du rock peut bien aller se gratter, car nos nerfs amollis veulent se tendre encore une fois, et nos voix se perdre, et nous voulons bien refaire une centaine de stage-dive foireux si c’est pour revoir Frustration mettre une salle en transe comme à la dernière Villette Sonique, avec Sleaford Mods, leurs camarades de social-class. C’est pour cela, uniquement pour cela, que nous acceptons de nous abandonner à la musique, cette chose intrusive qui ne nous demande jamais notre avis. Le reste, c’est le bruit blanc des discussions vaniteuses, qui surcharge le fil d’actualité de nos âmes. De la merde, quoi.
(Pierre Jouan).
https://frustrationblind.bandcamp.com/
JOY/DISASTER
JOY/DISASTER is a mix of indie rock and post punk that combines many influences from the 80's to the 90's. Their sound create an unique universe between atmospheric ambiances and agressive melodies. They transmit a fantastic energy on stage with a deep lead vocal and nice connexions with the audience.
https://joy-disaster.bandcamp.com
STREPTOCOK
Streptocok voit le jour en 2002 dans les coins de Saint-Dié-des-Vosges et compte dans ses rangs d'anciens Space Hymen. Le groupe vient juste de se séparer. Stef au chant ainsi que Tom et Romu aux guitares ne comptent pas en rester là, ils vont être rejoint par Sam à la basse et Gui à la batterie. Au démarrage, Streptocok revendique le fait de jouer du rock bactérien "pour une exploration obscure de la flore, cinq maillons d'une espèce commune liée à diverses infections, s'assemblent..."
Le ton est donné, la musique est rugueuse comme un vieux jeans déchiré qui aurait trempé dans la boue puis séché en plein soleil. La vague "grunge" des débuts 90, Mudhoney en fer de lance, a marqué les 5 gaillards qui jouent un rock à la croisée des chemins entre le punk, le grunge et la noise.
C'est cette dernière qui va guider le groupe vers d'autres contrées musicales où les musiciens vont conjuguer leurs influences noise, stoner et indie rock: Jesus Lizard pour l'hystérie du chant, Kyuss pour le mur du son enfanté par des rythmiques et accords redondants, Pixies pour le côté impeccable de certaines mélodies orchestrées dans un déluge de guitares stridentes
Streptocok est un peu tout ça à la fois: ils jouent avec les tripes, comme s'ils étaient les militants illégitimes d'un rock torturé et passionné ne devant rendre de compte à personne, seulement à eux-même.
https://streptocok.bandcamp.com/
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