Le Flandria vous donne rendez-vous, une fois tous les 2 mois, autour d’un film abordant la représentation des femmes, leurs droits, leurs travaux artistiques... Une soirée pour prendre du recul sur ces questions sociétales et observer comment le cinéma s’en saisit.
La projection sera suivie d'une échange avec les facilitatrices du dispositif Nina et Simon.es : espace mobile d’écoute et d’échange, il permet d’accueillir toute personne souhaitant aborder des sujets liés à la vie affective et sexuelle, aux violences sexistes et sexuelles, ou encore aux discriminations de genre et d’orientation sexuelle.
LES FILLES DESIR
Film français de Princia Car (1h32)
Marseille en plein été. À 20 ans, OMAR et sa bande, moniteurs de centre aéré et respectés du quartier, classent les filles en deux catégories : celles qu’on baise et celles qu’on épouse. Le retour de CARMEN, amie d’enfance ex-prostituée, bouleverse et questionne leur équilibre, le rôle de chacun dans le groupe, leur rapport au sexe et à l’amour.
C’est l’histoire d’une ville, Marseille, où Prïncia Car a grandi, dans l’effervescence de la compagnie de théâtre de ses parents. Marseille où elle est revenue, en 2017. Très vite, on lui propose d’animer un atelier d’écriture dans le troisième arrondissement de la ville, l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe. Le rendez-vous est pris. Quinze jeunes et un éducateur l’attendent, sous un aqueduc, au sous-sol d’un centre aéré : elle a trois mois, à raison de deux heures par semaine, et mille euros de budget, pour faire un film avec eux. C’est l’histoire d’un groupe, de garçons et de fi lles, à qui le théâtre semble très loin, qui ne sont jamais montés sur une scène, sont allés peu au cinéma. Oui. Mais ils ont une tchatche du tonnerre... Prïncia Car s’en saisit, leur propose d’improviser, sur des situations du quotidien, les fi lme, visionne les rushes, les ramène au centre, et ces images serviront de base à une nouvelle improvisation. L’écriture est joyeusement collective, elle est productive, elle est créative… Et elle débouche sur un premier court métrage, Barcelona, sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand en 2019. Dans la foulée, il y en aura d’autres. Et puis il y aura une école de théâtre alternative, fondée par Prïncia Car encore, et toujours dans les quartiers Nord. Mais l’histoire, évidemment, ne s’arrête pas là. C’est l’envie de faire un long métrage, avec les mêmes jeunes, et la même méthode, qui fait rentrer Léna Mardi dans la boucle. Il faut structurer, il faut dialoguer, il faut chercher une histoire, un fil narratif. Johanna s’engage sans hésiter, au tout début du projet avec After Hours, société de production qu’elle a fondée entre-temps. Elle signe sur une promesse, celle d’une aventure humaine, artistique, aussi risquée qu’exaltante. Promesse tenue : dix ans après Mustang, les voici, toutes les trois, de retour à Cannes, avec Les Filles Désir. Le film - qui raconte le quotidien d’un groupe de jeunes, dans un centre de loisirs, sous un aqueduc de Marseille, a été sélectionné, lui aussi, à la Quinzaine des Cinéastes.
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