SHIRLEY – VISIONS OF REALITY
Gustav Deutsch
Autriche / 2013 / couleur / 92 min. / vostf
Avec Stephanie Cumming, Christopher Bach, Florentin Groll, Elfriede Irrall, Tom Hanslmaier.
Musique : Christian Fennesz, David Sylvian.
Dans des décors inspirés des toiles du peintre américain Edward Hopper (1882-1967), une femme évoque des instants de sa vie à la date emblématique du 28 août, de 1931 à 1963, des années de la Grande Dépression jusqu’à la Marche citoyenne pour les droits civiques et le discours de Martin Luther King, de New York à Cape Cod en passant par Pacific Palisades.
« Le film s’appuie sur treize peintures d’Edward Hopper, vivifiées par le cinéma, pour raconter l’histoire d’une femme qui vit dans une réalité qu’elle n’accepte pas comme un acquis, mais plutôt comme une construction inventée et changeante, et qui s’en tient à ses convictions dans les moments de vérité. Bien que Shirley et son compagnon Stephen, journaliste photographe au « New York Post », ne partagent un appartement qu’à deux reprises au cours de ces trois décennies, leurs vies privées et professionnelles sont profondément liées : chômage dû à la Grande Dépression, déception après la trahison des membres du Group Theatre devant le comité McCarthy, répressions dues au théâtre politique, retraite professionnelle due à des partenaires malades, perte de partenaires, retraite à la campagne et remise en question de l’efficacité de l’art, émigration en Europe – des destins personnels qui se poursuivent face à des événements mondiaux, des révolutions culturelles et des bouleversements sociopolitiques et qui sont influencés par eux. L’histoire est faite d’histoires personnelles ». (Gustav Deutsch)
Le film raconte l’histoire d’une femme. Une femme dans l’Amérique des années 30, 40, 50 et du début des années 60. Une femme qui tente d’influencer le cours de l’histoire par son engagement professionnel et sociopolitique. Une femme qui n’accepte pas la réalité qui l’entoure comme une donnée, mais plutôt comme une construction inventée et changeante. Une femme qui travaille comme actrice et qui a l’habitude de mettre en scène la réalité, de la représenter et qui est donc capable de la remettre en question et de la façonner elle-même. Une femme qui n’aspire pas à un succès solitaire en tant qu’actrice ou à une célébrité future, mais qui se sent partie prenante d’un collectif qui aspire à donner une puissance sociale au théâtre. Une femme qui ne s’identifie pas au modèle dominant du concept d’épouse, mais qui aspire à avoir un partenaire de vie. Une femme qui ne fait pas de compromis dans les moments de crise professionnelle et qui n’a pas peur d’accepter des emplois subalternes pour assurer sa subsistance. Une femme qui, dans un moment de crise privée, décide de s’en tenir à son partenaire et de reléguer ses propres intérêts professionnels au second plan. Une femme furieuse de la répression politique, qui ne démissionne pas pour autant et qui n’a que du mépris pour la trahison. Une femme séduisante, charismatique, engagée, émancipée.
Séances à 18 h et 20 h 30
Adhésion pour la saison : 2 €
Participation libre
Buvette sur place
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