Désinformation climatique : le rôle du droit face au brouillage du réel

À l’été 2025, la désinformation climatique a triplé par rapport au début d’année dans les médias audiovisuels français. Selon les données recueillies par les ONG Data For Good, QuotaClimat et Science Feedback, dans les médias audiovisuels entre janvier et août 2025, on a dénombré :

• 529 cas de mésinformation climatique, souvent dus à des erreurs factuelles, à un manque de contextualisation ou à la circulation de récits trompeurs ;
• 19 narratifs de désinformation climatique, caractérisés par des discours volontairement faux ou trompeurs, susceptibles d’induire gravement le public en erreur quant aux connaissances établies sur le changement climatique et les politiques d’atténuation ou d’adaptation (telles que définies par le GIEC).

Face à cette situation, et alors que la France sort tout juste de la COP30 et célèbre les 10 ans de l’Accord de Paris, les débats démocratiques s’intensifient. Une est actuellement examinée à l’Assemblée nationale, témoignant d’un besoin croissant de réponses juridiques face à un phénomène qui fragilise le débat public.

La désinformation climatique n’est pas seulement un problème scientifique, c’est un défi démocratique, qui interroge la responsabilité des médias, la régulation, la liberté d’expression et le rôle du droit dans la protection du réel.

Cet événement en partenariat avec Quotaclimat propose d’explorer, avec des spécialistes du climat, du droit et de l’information, la façon dont la société peut répondre au brouillage du réel qui affecte notre capacité collective à agir.

Intervenant·e·s

Anne Tézenas du Montcel

Co-fondatrice de Catapulte, un commun de connaissances sur le climat. Journaliste spécialisée en enjeux climatiques, ancienne déléguée générale de la Conférence des écoles de journalisme (2022-2023), elle enseigne l’enquête environnementale écosystémique notamment à l’IPJ-Dauphine. Elle a travaillé pour la presse économique, fondé l’agence Editoile, et co-dirigé Voyage dans l’Anthropocène. Impliquée dans la couverture des négociations climatiques internationales, elle contribue activement à la formation de journalistes et à la sensibilisation aux mutations climatiques.

Maître Arnaud Gossement

Avocat en droit de l’environnement et professeur associé à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Docteur en droit, spécialiste reconnu, il rappelle que « le droit n’est qu’un levier parmi d’autres pour assurer la protection de l’environnement ».

Eva Morel – QuotaClimat

De retour de la COP30, Eva Morel est secrétaire générale de QuotaClimat, qui lutte contre la désinformation climatique, notamment dans les médias. Diplômée de l’Université McGill et de Sciences Po Paris en politique environnementale et engagée pour la transition écologique et solidaire, elle s’intéresse au rôle et au positionnement des responsables politiques et des médias.

Animé par : Clara Robert-Motta

Journaliste et rédactrice en chef adjointe aux Surligneurs, spécialiste des sujets de santé et d’environnement.

Le cycle « »

Cet événement s'inscrit dans le cycle de rencontres « Un chercheur en salle de rédac », une initiative destinée à rapprocher journalistes, chercheurs et juristes autour des grands enjeux contemporains.

Le projet a pour objectif de :

• décloisonner les mondes académique et médiatique ;
• renforcer la prise de parole des chercheurs dans l’espace public ;
• outiller les journalistes dans leur compréhension du droit, des sciences humaines et des méthodologies de vérification ;
• proposer un espace d’échanges rigoureux et accessible sur les enjeux démocratiques.

« Un chercheur en salle de rédac » est une initiative soutenue et rendue possible par le CFC.

Info: Journalistes, juristes et experts expliquent la désinformation climatique et ses impacts sur le débat public.

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