Soirée dédiée à la musique électro-acoustique, organisée par Fred Marty et Carole Rieussec en partenariat avec la maison de l’île-de-France, le conservatoire royal de Mons, la maison des arts sonores, et la fédération française des musiques électro-acoustiques(FéFraME).
Avec Julien Guillamat, Carole Rieussec, Gaël Segalen, J-Kristoff Camps, Fred Marty, Noée Voisard, Théo Carlino, Santiago Fernadez Baptista
PIÈCES DIFFUSÉES :
Les Ombres de la Nuit : (2024) duo Kristoff K.Roll
Altitudes (2025), 8 canaux, Julien Guillamat
Cœurs manifestes (2021) ,Gael Segalen
Nouvelle Palabre (2025), Fred Marty
Silence Chlorophylle (2025), stéréo, Santiago Fernadez Baptista
Corps Divergent (2025), stéréo, Théo Carlino
Membranes (extraits, 2025), 16 canaux, Noée Voisard
+ Entracte 15 minutes + Intermède musicale improvisée acoustique
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Kristoff K.Roll est un duo d’art sonore formé en 1990 à Paris.
Dans une poétique transversale, iels glissent de l’acousmatique à l’improvisation électroacoustique en passant par la performance, l’installation ou le théâtre sonore, créant ainsi un archipel sonore. « C’est entre les langues que nous rêvons et créons d’un même élan ». Le duo active son écoute sociale par une mise en abîme onirique des paroles situées qu’iels collectent dans les territoires invisibilisés. Iels jouent, performent et diffusent leurs créations en France et à l’étranger.
LES OMBRES DE LA NUIT : IDIOMES ONIRIQUES
La bibliothèque sonore des récits de rêves du monde
Depuis 2007, Kristoff K.Roll (Carole Rieussec et J-Kristoff Camps) parcourt le monde à la rencontre de rêveuses et de rêveurs. Tels des photographes à l’affût, iels sont parti·e·s, micro à la main, en quête de cette oralité onirique. A partir des récits de rêves ainsi enregistrés, le duo a d’abord improvisé dans l’espace public des « Séances d’écoute au casque des Territoires du rêve », A l’Ombre des Ondes, puis il a composé des musiques mixtes, d’abord sous forme de miniatures créées pour Radio France, La Petite Suite à l’Ombre des Ondes, puis sous forme d’une succession de 17 pièces instrumentales mixtes composées pour l’ensemble Dedalus : Grande Suite à l’Ombre des Ondes. Enfin, le duo a créé une pièce acousmatique, une composition entièrement composée dans son studio, nommée Les Ombres de la Nuit et d’un double album éponyme paru en mai 2025.
Les Ombres de la Nuit (2023/2024) est une pièce acousmatique. �Cette œuvre, véritable « mer de sommeil », mêle fragments de voix et textures sonores mouvantes. Elle invite l’auditeurice à une écoute libre, entre rêverie et attention, où chacun·e compose son propre chemin sonore.�En s’inspirant des logiques du rêve et de la musique concrète (collage, associations libres, superpositions), la pièce brouille les repères, mêle timbres, langues et récits oniriques recueillis aux quatre coins du monde.�C’est à la fois une expérience artistique et une exploration culturelle, une invitation à se laisser submerger par un flux sémantique et sonore, rythmé par cette mer de sommeil dont parle Walter Benjamin.
Documentation :
http://kristoff-k-roll.net/site/index.php/alombredesondes/les-ombres-de-la-nuit/
http://kristoff-k-roll.net/
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Julien Guillamat
http://julienguillamat.com/
C’est après des études musicales classiques (violoncelle) aux conservatoires de Montauban et de Montpellier et un Master I en musicologie à l’université Paul Valéry (Montpellier) que Julien Guillamat découvre la composition à l’Université de Birmingham (GB), où il obtient un doctorat (PhD) en composition électroacoustique sous la direction de Jonty Harrison. Compositeur en résidence de (2015-19) à l’Opéra-Orchestre national Montpellier Occitanie (OONM), sélectionné compositeur en résidence TOTEM(s) 17-18 au Centre national des Écritures du Spectacle(1er prix), 1er prix de composition du Summer Festival of Music et finaliste du concours international de composition METAMORPHOSES 2010, Julien compose principalement des musiques influencées par la tradition musicale française. Le grain, le timbre et la couleur du son forment les fondations de son œuvre. Julien a notamment travaillé avec l’ensemble Asko|Schönberg, Nathalie Stutzmann, Cyrille Tricoire, l’ensemble Orfeo 55, le Welsh National Opera (WNO), le Birmingham Contemporary Music Group, SOUNDkitchen, l’OONM, et le REPertory Theatre. En 2008 il rencontre Annette Vande Gorne avec qui il approfondit notamment l’interprétation spatialisée. En 2010, Julien obtient un 1er prix au concours d’interprétation L’Espace du Son à Bruxelles. L’espace est une dimension importante de son travail et il interprète les oeuvres du répertoire dans toute l’Europe sur les plus grands orchestres de haut-parleurs. Il a participé à de nombreuses manifestations internationales tels que BEAST (Birmingham), Sound Around (Copenhague), Inventionen (Berlin), NIME 2011 (Oslo), Laptop Meet Musician (Venise), Red Sonic (Londres), L’Espace du Son (Bruxelles), Radical dB (Saragosse), Komposition und Musikwissenschaft im Dialog (Cologne), etc. Après avoir été à l’Académie 2012 de l’IRCAM, il retourne en France et fonde l’orchestre de haut-parleurs KLANG! acousmonium. Il devient directeur artistique de la maison des arts sonores, association de création musicale basée à Montpellier et crée le festival KLANG! électroacoustique en 2014. Julien a notamment enseigné la composition à l’université de Birmingham et aujourd’hui l’interprétation au Conservatoire Royal, Arts2, l’École Supérieure des Arts à Mons (Belgique). Il est également un élément actif au sein de l’équipe de Musiques & Recherches à Bruxelles sous la direction artistique d’Annette Vande Gorne. Il reçoit régulièrement des commandes de grandes institutions publiques et privées (Circles of Influence, éducation nationale, Wellcome Trust, LVMH, Barber Institute of Fine Art, OONM etc.). Fréquemment invité dans les conservatoires et universités d’Europe, il collabore activement avec d’autres artistes. Il est membre de SOUNDkitchen UK, l’ensemble Déviation(s) et fondateur d’ELEM et Europa Meta Orchestra.
Altitudes (2025), (8 canaux) —Julien Guillamat
Composée dans les studios “Métamorphoses d’Orphée” de Musiques & Recherche à Ohain (Belgique), Altitudes fait partie d’un vaste projet de paysage sonore de la vallée d’Aure (Hautes-Pyrénées, France) appelé Aure Sonore et porté par la Maison des Arts Sonores (Montpellier, France). Ici, tous les sons sont issus des stations de ski de Saint-Lary-Soulan, Val Louron et Piau Engaly. La pièce parle d’élévation. C’est aussi le questionnement de ce désir de nature, de la pollution due aux activités touristiques, de cette envie d’évasion dans les grands espaces, pris en étau par ce système économique dénué de sens.
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Gaël Segalen a étudié les sciences humaines et, depuis 30 ans, a officié pour la radio, comme preneuse de son au cinéma, pédagogue, artiste sonore et compositrice.
Elle affirme une éthique et une capacité à relier les univers, les humains et réévaluer les frontières en vue du commun.
En art sonore, elle façonne le portrait délocalisé et appelle sa démarche IhearU – je t’entends, je te comprends – car il met l’accent sur la relation directe à l’autre et au monde par le son, ce qui en composition électronique devient une expérience de la multiplicité, de la coexistence, de la dissonance, de la pulsation et du jaillissement.
Sa musique qu’elle dit de polyécoute a aussi été qualifiée de “DFR” (Danceable Field Recording).
Elle s'est produite dans de nombreux lieux et festivals, en France comme à l'international, et est publiée en solo et collaboration sur les labels Erratum Musical, Frm-at, Firecracker Recordings, Coherent States, Les Ateliers Claus/Cafe Oto, Mirae Arts, Tanzprocesz, Chocolate Monk.
https://ihearu.bandcamp.com/
linktr.ee/g_ihearu_segalen
https://www.instagram.com/g_ihearu_segalen/
CŒURS MANIFESTES
Coeurs Manifestes met en collision des explorations aux
synthétiseurs, un choeur de chant spontané et les bruits
mécaniques des artisans des Docks Rémois, enregistrés en
résidence de composition à Césaré en 2021.
Entre clémence et apreté, volutes et solidités, l’ensemble
rugit, se lamente, pépie, enchante.
Initialement présenté en live spatialisé sur 8 points en mouvement, accompagné d’une
création lumière agissant comme un miroir céleste.
Documentation
http://ihearu.org/2024/01/coeurs-manifestes/
https://cesare-cncm.com/portfolio-item/coeurs-manifestes/
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Fred Marty
https://fredmarty.bandcamp.com/
Né en 1970, Fred Marty commence la musique à l’âge de 9 ans par le piano en cours particulier. Mais c’est à la basse électrique et la contrebasse avec lesquelles il développera sa musicalité.�Il a étudié la contrebasse classique, au conservatoire régional de La Roche-sur-Yon (85) où il a obtenu un premier prix, puis au conservatoire régional de Boulogne Billancourt avec Daniel Marillier. Il a également étudié le jazz au Centre d’Information des Activités Musicales de Bordeaux.
Il s'installe à Paris en 2007 et oriente son travail plus particulièrement vers l’improvisation. Ainsi, il s’attache à l’expérimentation de divers modes de jeux sur la contrebasse ce qui l’amène à développer un langage personnel fait de sons rappelant parfois ceux du quotidien. Depuis 2009, il s’intéresse à la musique concrète et crée quelques pièces acousmatiques. Il travaille beaucoup avec la voix parlée ou chantée. À partir de sons qu’il enregistre, il développe des matières sonores qui trouvent leur développement dans une certaine lenteur où le statique trouve toute sa quintessence. Par opposition, il s’intéresse également à l'impermanence des événements, les superpositions de matières et de couleurs.
Pour lui, le son est une matière plastique que l’on peut façonner à l’infini. Il multiplie les rencontres avec divers musiciens improvisateurs comme Le Quan Ninh, Michel Doneda, Kecap Tuyul, Franz Hautzinger, Bertrand Gauguet, Roger Turner, Patricia Bosshard, Pascal Battus, Diemo Schwarz, Nicolas Souchal, Sophie Agnel, Axel Dörner, Claude Parle, Pascal Battus, Bertrand Denzler et beaucoup d’autres, qui, comme lui, sont dans une démarche de recherche sonore et une manière détournée de faire sonner son instrument. Il collabore également avec quelques danseurs de Buto japonais comme Maki Watanabe, Gyouhei Zaitsu ou contemporains comme Bérengère Altieri-Leca, Chloé Bernier ; pour le théâtre, il crée la musique de la jeune fille folle de son âme de, mis en scène par Gabrielle Fabre.
En 2019 et 2020 il participe à des stages de radiophonie avec l’organisme Phonurgia Nova et notamment sur le documentaire sonore avec Benoît Borie, sur la radio performée avec Alessandro Bossetti, sur la fiction sonore avec Alexandre Plank et sur le field recording avec Gilles Aubry.
Depuis 2012, il est membre le l’ONCEIM (Orchestre des Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisations Musicales), dirigé par Frédéric Blondy.
Nouvelle Palabre, 2025, stéréo, 25 minutes
Pièce composée à partir d’ onomatopées, divers son buccaux, de bribes de contrebasses électriques et de quelques enregistrements urbains. Bien que d’un trait, cette pièce se divise en 3 parties bien distinctes : une introduction composée de boucles autonomes formant un magma lancinant, développement principal en rupture, en cascade, avec quelques légers rappels de l’introduction, et une partie finale plus courte en résonance.
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Santiago Fernadez Baptista
Je me suis intéressée à l'électroacoustique en 2017. Originaire de La Paz, Bolivie, je suis venue en Belgique en 2019 pour élargir mes horizons musicaux. En 2021, j'ai intégré le conservatoire pour approfondir mes connaissances et développer ma pratique artistique.
Silence Chlorophylle (2025), stéréo — Santiago Fernadez Baptista
Notice : "Silence chlorophylle" est une pièce centrée sur les dynamiques du vivant et les rythmes propres à la nature. À travers une écriture musicale organique et évolutive, l’œuvre cherche à rendre perceptible la présence discrète mais persistante du monde végétal. Elle invite à une écoute attentive du temps lent, du silence habité, et des forces invisibles qui animent les écosystèmes.
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Théo Carlino
Théo Carlino est un jeune artiste qui entame son parcours par un cursus en arts plastiques et de l’espace à Arts². Il y développe une pratique dont les thèmes de prédilection s’enchaînent chronologiquement : la lumière comme médium, l’art sonore, puis la mise en place de projets pluridisciplinaires mêlant son et image. Il termine son master (2024) avec l’installation la terre, 9 millions de mondes, qui remet en question la hiérarchie des sens telle que décrite par Platon, au sein d’un dispositif olfactif, sonore et environnemental.
Il découvre la musique concrète en 2019, au détour de recherches historiques sur la musique électronique, et la lecture de À la recherche d’une musique nouvelle de Pierre Schaeffer transforme sa vision de la musique, éveillant un nouvel intérêt pour l’expérimental. En 2020, il suit le stage de composition d’Annette Vande Gorne, qui confirme son désir de pratiquer la musique acousmatique. L’année académique suivante, il s’inscrit à la section électro-acoustique/acousmatique du conservatoire d’Arts², où il suit
actuellement les cours en Master 1.
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« Corps Divergent » (2025) — Théo Carlino (stéréo)
Cette pièce explore l’émergence fragile d’un corps issu d’un assemblage hétéroclite : des fragments disparates de matières et d’énergies, contraints de coexister malgré leurs natures incompatibles. Des rebuts y composent un corps composite.
Elle cherche à rendre palpable la tension et le déséquilibre : le frémissement incertain, la construction impossible d’un être qui se défait, une naissance déjà morte. Un corps sans durée, sans conscience ; l’impossibilité d’exister sans équilibre.
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Noée Voisard
Passionnée de sons, de bruits et de musique depuis l’enfance, Noée Voisard commence par apprendre le métier d’ingénieure du son à l’IAD à Louvain-la-Neuve avant de se tourner vers un cursus en composition acousmatique au Conservatoire Royal de Mons - ARTS².
Dès 2016, elle débute son activité de création sonore pour le spectacle. Elle a notamment travaillé avec la compagnie Canicule (Métagore Majeure, Annette), la compagnie Menteuses (À Nos Fantômes, Plonger), Stéphanie Blanchoud (Le temps qu’il faut à un bébé girafe pour se tenir debout, en collaboration avec Dimitri de Perrot.
Elle travaille également à la conception et au maintien d’outils de spatialisation dédiés dans les studios multicanaux de Musiques et Recherches et enseigne au Conservatoire Royal de Mons dans la section de musique électroacoustique.
Membranes (extraits, 2025) — Noée Voisard
16’18“
Membranes (extraits, 2025), 16 canaux — Noée Voisard
ii. influx (4'38)
iv. diaphragmes (4'53)
viii. souffle ii (2'40)
iv. vaisseaux (4'07)
commande de Maison des Arts Sonores, réalisée dans les studios de Musiques & Recherches et sera une création mondiale
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