⚹ Not Scientists ⚹
Née des cendres encore incandescentes d’Uncommonmenfrommars (groupe majeur de la scène punk-rock française des années 2000 que personne n’aura oublié), Not Scientists résulte d’une émulsion sonore savamment distillée par la paire de guitaristes Ed et Jim et d’un jeune basse/batterie mené de mains de maître par Le Bazile (Not Guts No Glory, Supermunk) et Thibault. Animés par une envie furieuse d’éclaircir le ton des guitares sans toutefois désépaissir la puissance du son, les quatre musiciens composent très vite suffisamment de chansons pour prendre la direction des salles de spectacle et (re)devenir les rois de la route. De café-concert en SMAC, de sol carrelé de bistrot en scène surélevée de festival européen (et même américain), Not Scientists trace son chemin, maltraitant son camion avec des milliers de kilomètres au compteur et enthousiasmant un public d’abord curieux puis fidèle aux harmonies indie propulsées par des guitares cristallines, des voix mélodieuses et une rythmique dévastatrice.
Dans la plus grande tradition du circuit indépendant français, Not Scientists livre rapidement un premier EP Leave Stickers on our Graves pour poser les bases de ce nouveau projet, ainsi qu’un premier album Destroy to Rebuild pour imposer (déjà) sa marque de fabrique. Celle d’une machine de guerre qui ne laisse personne indifférent sur son passage. Fin du premier tour.
Le virage opéré par Golden Staples, deuxième album paru en 2018 (lui-même précédé d’un split 45 tours partagé avec les inusables australiens Hard-Ons) est fondamental dans la construction sonore du groupe. La richesse des mélodies et la clarté des guitares sont agrémentées d’accents New Wave et de BPM moins élevés. Not Scientists affine ses gammes et affirme son amour pour les chansons efficaces. Authentique groupe de scène, les concerts s’enchaînent jusque fin 2019 et le départ de Thibault, remplacé par Julien (bassiste de Not Guts No Glory).
Le premier confinement, conséquence de la pandémie de la Covid 19, n’aura pas raison du processus créatif de Not Scientists. Bien au contraire. Le groupe compense le sevrage de concerts et l’impossibilité de se réunir en poussant encore plus loin son désir d’expérimenter de nouvelles intonations eighties, qu’il n’a finalement fait qu’effleurer avec Golden Staples. Santi Garcia, déjà impliqué sur le deuxième effort du quatuor, pousse le groupe dans ses retranchements, lui suggère des ajouts de synthétiseurs et lui fait accoucher de Staring at the Sun, troisième album paru en février 2023 à la pochette sublime et aux morceaux imparables. Ce disque abouti et assumé révèle une formation désireuse d’évoluer dans une atmosphère parsemée de réverbérations en tout genre sans jamais renier la fougue et l’énergie du punk rock. Le risque de surprendre s’avère payant, l’album recevant un écho favorable auprès de la presse spécialisée.
Sauf qu’en coulisse, le groupe doit faire face au départ de Jim. Fred, ancien guitariste des Pookies et proche du groupe, relève le défi d’intégrer au pied levé la formation. Sa personnalité et son expérience se révèlent de véritables atouts et le groupe enchaîne les concerts. Staring at the moon, EP comportant notamment quelques morceaux live (interprétés par Fred), sort au printemps 2024.
crédit photo : Paloma H Cortes
⚹ Headcases ⚹
Des bancs du collège de Jarnac à un studio d'enregistrement de Chicago... Trajectoire rectiligne pour le power trio charentais Headcases.
Une histoire qui débute en 1997 quand Pierre-Louis François (voix/guitare) et Mathieu Gazeau (batterie), deux mômes de 14 ans, étrennent la formule en duo. L'année suivante, ils trouvent le renfort de Laurent Paradot et sa basse.
Les influences d'Headcases louchent clairement du côté Rock US, dans le sillage de Nirvana qui attise leur curiosité pour les groupes des labels Sub Pop, Dischord ou Touch and Go. Très vite, ils digèrent cette culture grunge, noise, indie rock pour y insuffler leur propre personnalité, une couleur que l'on nommera "Jarnac Sound".
Après un EP en 1999 et deux albums, Headcases s’envole, en 2006, vers les Etats-Unis, à Chicago pour enregistrer leur troisième album "Castaway but blessed", sous la direction du producteur John Congleton, amarré derrière l'une des consoles de l'Electrical Audio Studio de Steve Albini.
Les 12 titres vont être captés en une semaine, en configuration live. Sans fioriture et avec détermination. Le résultat est puissant, d'une efficacité noisy terrible, parcouru d'émotions rageuses et douces à la fois. Une réussite d'une maturité exceptionnelle pour les trois jeunes hommes d'à peine 24 ans.
L'album, sorti en 2007 sur le label Ascetic Records, n’a pas de temps faible, le groupe est maître de son sujet. Dans la foulée, son label américain permet à Headcases d'accomplir un autre rêve, une tournée de 15 dates aux Etats-Unis.
Mais 2007, c'est aussi l'année de la fin de l'aventure. Après 3 albums et 200 concerts, Headcases accouche d'autres envies. Citons Luis Francesco Arena pour Pierre-Louis, Gâtechien pour Laurent ou Mars Red Sky pour Mathieu. En 2011, le trio se reforme occasionnellement pour une série de concerts en hommage respectueux et fou furieux à Nirvana.
Et 2024 marquera bien le retour d'Headcases dans le paysage rock français puisque, le 29 février, "Castaway but blessed" ressort, pour la première fois en vinyle, dans une version collector beige marbré noir. Un pressage limité à 200 exemplaires incluant un coupon de téléchargement. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, les Charentais retournent fin janvier en studio pour l'enregistrement de 2 nouveaux titres. Suivront quelques dates début 2024 pour confronter leurs titres à l'épreuve du live... mais aussi pour remettre le couvert à l'occasion des 30 ans de la disparition du regretté Kurt C.
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