Conférence « Déborder la toile : la peinture comme espace à habiter »
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Par Marine Rochard, docteure en histoire de l’art contemporain, spécialisée sur l’abstraction internationale d’après-guerre (1940-1970) et chargée de recherches au CCCOD.
« Ce que j’ai recherché dans les grandes peintures c’est la sensation physique d’un espace qui domine notre corps, qui soit un lieu que nous puissions vivre comme nous habitons une pièce. » (Olivier Debré, entretien avec Marie-Claude Volfin, « Olivier Debré, l’espace et son signe », L’Art vivant, n°57, mai 1975, pp.10-12)
Pour Olivier Debré (1920-1999), les éléments plastiques composant la toile sont le reflet des sensations éprouvées lors de la création, qui advient très souvent au coeur du paysage. Cette recherche d’expressivité le conduira à l’expansion de son geste pictural et à la dilatation de ses champs colorés. S’attachant à accorder plus de liberté à la couleur, il lui offre graduellement de plus grandes dimensions en produisant des œuvres qui débordent la toile, s’affranchissent du châssis et se répandent dans l’espace du spectateur. L’artiste répondra d’ailleurs au cours de sa carrière à de nombreuses commandes publiques donnant à son travail une échelle architecturale et l’inscrivant ainsi dans une histoire picturale de la monumentalité.
Entrée libre
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