FOLKS !
L'expo collective FOLKS ! met à l'honneur les marionnettes, poupées et figurines, ces avatars tantôt grotesques, drôles, poilants, tantôt inquiétants, étranges voire effrayants dans ce qu'ils incarnent, figés, grimaçants et ricanants, les traits des gens ordinaires, comme imitation parfois peu flatteuse de nous-mêmes.
11 artistes et associations, sélectionnés pour leur approche pertinente du thème, vous proposent de faire le pont entre tradition et modernisme, en évoquant tour à tour le santon des origines, la marionnette des programmes télévisés d'antan, les poupons pour premiers âges, les figurines d'action, les valeureux liégeois Tchantchès et Nanesse, Chucky, Annabelle et le clown de Poltergeist, les mannequins d'Hans Bellmer et bien d'autres formes et incarnations.
Mu Blondeau
Laurence Gonry SpacePafPaf
Régis Antoine
Clémentine Chevaline
Ptit Marc
OnoHapax
Sophie Giet
Le Chat Noir
Birdy Lambertiny
David Geron
Zone-Art
Parallèlement à l'expo et dans le même lieu, une Foire aux Cacafougnas (personnage un peu oublié du théâtre wallon) sera organisée. Tout le monde sera bientôt convié à proposer sa version du Cacafougna qui sera exposé et mis en vente au bénéfice d'une association en lien avec l'enfance.
Toutes les infos arriveront très très vite !
La magie des marionnettes réside dans leur manipulation. Que ce soit au moyen de fils, de mains ou d'un procédé mécanique, la marionnette vit. « It's alive ! », s'écrierait le Dr Frankenstein. Oui, c'est vivant mais sans l'intervention humaine, elle resterait à jamais immobile. C'est rassurant. C'est une extension de soi, libre bien que subordonnée, qui permet l'expression sous des formes diverses d'un moi dissimulé. C'est aussi, d'une manière plus légère, un formidable outil ludique qui permet de raconter, de rendre poétiquement vivant le récit.
La poupée, alliée des « petites filles » dans une vision archaïque des rôles, n'est plus essentiellement l'alter ego de son propriétaire mais plutôt le confident, l'ami imaginaire pourtant bien présent, toujours d'accord, toujours d'humeur adéquate, assujetti et heureux de l'être selon les désidératas du « joueur ». La poupée, d'essence inoffensive, est aussi parfois l'incarnation d'une innocence bafouée, pervertie. Le mannequin inanimé de par sa posture impénétrable devient le réceptacle des peurs enfouies dont certains genres (cinématographiques, littéraires...) en ont fait une de leur traditionnelle figure.
La figurine va peut-être encore plus loin. Proposant une réplique souvent presque parfaite d'un personnage/être, elle ne produit plus l'extension de soi, l'assimilation ou l'identification mais un plaisir différent qui touche, en tant qu'objet, au fétichisme (pas toujours léger).
Peu de collectionneurs de marionnettes ou de poupées (certes il y en a), mais une pléthore d'aficionados de la figurine, capables de dépenser des fortunes pour acquérir, observer et palper longuement l'exemplaire qui manquait à leur collection. A l'instar de la marionnette et de la poupée, la figurine est bien entendu aussi un instrument d'une richesse incomparable pour les jeux de rôles fondateurs de l'enfance et au-delà.
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